Prise de position de l’association professionnelle sur la pénurie de personnel qualifié dans les services de sauvetage
Dans les services de sauvetage, les ambulanciers-ères diplômés-ées ES et les techniciens- nes ambulanciers-ères assurent 24 heures sur 24 des soins médicaux de haut niveau dans la préclinique et contribuent de manière essentielle au bon fonctionnement du système de santé en Suisse.
Le comité directeur de la Swiss Paramedic Association est très préoccupé par la pénurie crois- sante de personnel qualifié dans les services de secours. La problématique n’est pas nouvelle, mais elle s’est progressivement aggravée au cours des deux dernières années dans le con- texte de la pandémie du Coronavirus. Ainsi, de nombreux-euses secouristes ont quitté le secteur ces derniers mois ou ont considérablement réduit leur temps de travail. La pénurie de personnel qualifié se traduit notamment par de nombreux postes vacants dans les entreprises, le faible nombre de candidats par poste vacant et la possibilité pour les secouristes de changer d’employeur à tout moment. Parallèlement, il existe un besoin de remplacement démographique important dû aux départs à la retraite, alors que le volume des interventions ne cesse d’augmenter.
Une charge de travail nettement plus élevée
Les raisons de la situation actuelle sont multiples : dans l’ensemble, la charge de travail dans les services de secours a nettement augmenté au cours des dernières années. Le nombre d’interventions ne cesse d’augmenter en raison de la croissance de la population, mais aussi de la surcharge de différents secteurs du système de santé (p. ex. manque de personnel qua- lifié dans les hôpitaux ou chez les médecins de famille et les urgentistes) – les collaborateurs- rices des services de secours sont de plus en plus sollicités-ées pendant les gardes. Ils-Elles cherchent très tôt des possibilités d’évolution et changent de branche, car il n’est plus guère possible aujourd’hui de travailler dans les services de secours jusqu’à la retraite en raison de la charge physique et psychique. De nombreux-euses collaborateurs-rices, surtout parmi la jeune génération, utilisent en outre beaucoup plus souvent les possibilités de travail à temps partiel. Dans certaines régions, on continue à former trop peu d’ambulanciers-ères pour compenser les fluctuations au sein de leur propre entreprise.
La Swiss Paramedic Association demande donc l’examen et l’introduction des mesures suivantes pour améliorer la situation :
Adaptation de la tactique d’intervention
Les spécialistes du service de sauvetage doivent être engagés-ées de manière plus ciblée et en premier lieu pour les situations d’urgence aiguë, avec un équipage composé de deux am- bulanciers-ères diplômés-ées ES. Cela permettra de garantir une qualité élevée dans les soins préhospitaliers. La création de nouvelles fonctions au sein du service de secours, par exemple des spécialistes du préhospitalier, doit permettre de trier et de prendre en charge sur place les patients-es souffrant de maladies ou de blessures non urgentes. De tels-les patients-es, ainsi que ceux-celles qui doivent être transférés-ées d’un hôpital à un autre sans prise en charge médicale intensive, peuvent en outre être traités-ées et pris en charge par des équipes mixtes, ambulanciers-ères diplômés-ées ES et techniciens-nes ambulanciers-ères. Ces mesures doivent impérativement être associées à une optimisation des dispositions de la part des centrales d’appels sanitaires urgents – une ambulance n’est pas nécessaire pour toutes les interventions actuellement programmées.
Optimisation des conditions de travail
Les salaires (y compris les salaires de formation) doivent être adaptés aux exigences actuelles en matière de compétences et d’activités et s’orienter vers les conditions régionales. Les entreprises doivent proposer des modèles de travail et d’équipes modernes et innovants qui permettent de concilier vie privée et formation continue avec les obligations professionnelles. En outre, il faut créer partout suffisamment de places de formation pour les ambulanciers-ères diplômés-ées ES.
Développement des possibilités de formation continue et de carrière
Il faut créer de nouvelles solutions attrayantes de formation continue et de raccordement pour le personnel des services de secours. Cela concerne d’une part les possibilités de carrières spécialisées dans le service de sauvetage (modèle de développement) et d’autre part une meilleure perméabilité vers d’autres professions de la santé. En outre, les compétences dans le quotidien professionnel doivent correspondre partout à la formation ES et permettre un travail encore plus autonome.
Tous les groupes d’intérêt dans le contexte des services de sauvetage (autorités, associations, organismes responsables, employeurs et employés-ées) doivent être intéressés par des solutions durables et s’engager en conséquence. C’est la seule façon de poser aujourd’hui les jalons pour que, demain encore, une ambulance avec du personnel spécialisé et qualifié soit rapidement disponible partout en Suisse en cas d’urgence.
Sursee, janvier 2023
Prise de position de l’association professionnelle sur la pénurie de personnel qualifié dans les services de sauvetage
Dans les services de sauvetage, les ambulanciers-ères diplômés-ées ES et les techniciens-nes ambulanciers-ères assurent 24 heures sur 24 des soins médicaux de haut niveau dans la préclinique et contribuent de manière essentielle au bon fonctionnement du système de santé en Suisse.
Le comité directeur de la Swiss Paramedic Association est très préoccupé par la pénurie croissante de personnel qualifié dans les services de secours. La problématique n’est pas nouvelle, mais elle s’est progressivement aggravée au cours des deux dernières années dans le con- texte de la pandémie du Coronavirus. Ainsi, de nombreux-euses secouristes ont quitté le secteur ces derniers mois ou ont considérablement réduit leur temps de travail. La pénurie de personnel qualifié se traduit notamment par de nombreux postes vacants dans les entreprises, le faible nombre de candidats par poste vacant et la possibilité pour les secouristes de changer d’employeur à tout moment. Parallèlement, il existe un besoin de remplacement démogra- phique important dû aux départs à la retraite, alors que le volume des interventions ne cesse d’augmenter.
Une charge de travail nettement plus élevée
Les raisons de la situation actuelle sont multiples: dans l’ensemble, la charge de travail dans les services de secours a nettement augmenté au cours des dernières années. Le nombre d’interventions ne cesse d’augmenter en raison de la croissance de la population, mais aussi de la surcharge de différents secteurs du système de santé (p. ex. manque de personnel qualifié dans les hôpitaux ou chez les médecins de famille et les urgentistes) – les collaborateurs-rices des services de secours sont de plus en plus sollicités-ées pendant les gardes. Ils-Elles cherchent très tôt des possibilités d’évolution et changent de branche, car il n’est plus guère possible aujourd’hui de travailler dans les services de secours jusqu’à la retraite en raison de la charge physique et psychique. De nombreux-euses collaborateurs-rices, surtout parmi la jeune génération, utilisent en outre beaucoup plus souvent les possibilités de travail à temps partiel. Dans certaines régions, on continue à former trop peu d’ambulanciers-ères pour compenser les fluctuations au sein de leur propre entreprise.
La Swiss Paramedic Association demande donc l’examen et l’introduction des mesures suivantes pour améliorer la situation :
Adaptation de la tactique d’intervention
Les spécialistes du service de sauvetage doivent être engagés-ées de manière plus ciblée et en premier lieu pour les situations d’urgence aiguë, avec un équipage composé de deux am- bulanciers-ères diplômés-ées ES. Cela permettra de garantir une qualité élevée dans les soins préhospitaliers. La création de nouvelles fonctions au sein du service de secours, par exemple des spécialistes du préhospitalier, doit permettre de trier et de prendre en charge sur place les patients-es souffrant de maladies ou de blessures non urgentes. De tels-les patients-es, ainsi que ceux-celles qui doivent être transférés-ées d’un hôpital à un autre sans prise en charge médicale intensive, peuvent en outre être traités-ées et pris en charge par des équipes mixtes, ambulanciers-ères diplômés-ées ES et techniciens-nes ambulanciers-ères. Ces mesures doivent impérativement être associées à une optimisation des dispositions de la part des cen- trales d’appels sanitaires urgents – une ambulance n’est pas nécessaire pour toutes les interventions actuellement programmées.
Optimisation des conditions de travail
Les salaires (y compris les salaires de formation) doivent être adaptés aux exigences actuelles en matière de compétences et d’activités et s’orienter vers les conditions régionales. Les en- treprises doivent proposer des modèles de travail et d’équipes modernes et innovants qui per- mettent de concilier vie privée et formation continue avec les obligations professionnelles. En outre, il faut créer partout suffisamment de places de formation pour les ambulanciers-ères diplômés-ées ES.
Développement des possibilités de formation continue et de carrière
Il faut créer de nouvelles solutions attrayantes de formation continue et de raccordement pour le personnel des services de secours. Cela concerne d’une part les possibilités de carrières spécialisées dans le service de sauvetage (modèle de développement) et d’autre part une meilleure perméabilité vers d’autres professions de la santé. En outre, les compétences dans le quotidien professionnel doivent correspondre partout à la formation ES et permettre un tra- vail encore plus autonome.
Tous les groupes d’intérêt dans le contexte des services de sauvetage (autorités, associations, organismes responsables, employeurs et employés-ées) doivent être intéressés par des solutions durables et s’engager en conséquence. C’est la seule façon de poser aujourd’hui les jalons pour que, demain encore, une ambulance avec du personnel spécialisé et qualifié soit rapidement disponible partout en Suisse en cas d’urgence.
Sursee, janvier 2023